Glossaire des termes liés à la génétique

Par Patrick Pla, Université Paris-Saclay

Les astérisques indiquent que vous trouverez aussi la définition du terme utilisé dans le glossaire général.

Termes scientifiques
Molécules les plus étudiées en biologie du développement
Techniques et matériel utilisés pour les expériences

Glossaire des termes scientifiques les plus courants en génétique

3’UTR : séquence sur l’ARNm au-delà du codon STOP qui contient souvent des sites spécifiques de fixation des microARN* ou pour des protéines permettant la localisation des ARNm dans une région du cytoplasme.

Allèle : L’une des différentes formes d’un gène qui peut exister à un locus* donné.

Barr : voir corps de Barr

Centromère : constriction du chromosome séparant le bras court (p) du bras long (q) et qui permet de former le kinétochore lors de la mitose.

Chromatine : Complexe formé par l’ADN associé à des protéines (notamment les histones). L’état de condensation de la chromatine est un paramètre épigénétique majeur controlant la transcription.

Corps de Barr : Une masse dense observée dans la chromatine des noyaux des cellules des mammifères femelles qui correspond à un des chromosomes X qui est inactivé.

Crossing-over : échange réciproque de séquences d’ADN entre 2 chromatides de 2 chromosomes homologues lors de la prophase de première division de méïose. Permet les recombinaisons intrachromosomiques.

Domaine de transactivation : Partie d’un facteur de transcription requise pour l’activation de la transcription d’un ou plusieurs gènes cibles. Il peut se lier à des composants de la machinerie transcriptionnelle et/ou peut recruter des protéines qui modifient la structure de la chromatine.

Empreinte parentale : différence d’expression d’un allèle en fonction de son origine maternelle ou paternelle.

Enhancer : séquences d’ADN auxquelles se lient des facteurs de transcription spécifiques pour contrôler la transcription d’un gène dans le temps et dans l’espace (les enhancers stimulent la transcription, contrairement aux silencers). Contrairement aux promoteurs, ils ne se situent pas forcément juste avant ou juste après le site de démarrage de la transcription et leur orientation est indifférente. Ils sont cependant souvent dans le même domaine topologique de la chromatine (TAD) que le.s gène.s qu’ils contrôlent.

Epigénétique : Modifications chimiques des histones ou de l’ADN qui modifient l’expression du gène sans altérer la séquence d’ADN.

Epistasie : Une situation dans laquelle le différentiel phénotypique de l’expression d’un génotype à un locus dépend du génotype à un autre locus.

Facteur de transcription : Protéine se fixant à l’ADN au niveau de séquences spécifiques, dans un contexte chromatinien particulier et qui contrôle la transcription. Certains facteurs de transcription sont dits généraux et recrutent une ARN polymérase sur le promoteur central d’un grand ensemble de gènes, d’autres sont spécifiques et concernent un nombre plus restreint de gènes.

Fécondation : Union d’un gamète mâle et d’un gamète femelle qui aboutit à la formation d’un zygote* diploïde. Peut être externe ou interne.

Gène à effet maternel : Un gène exprimé lors de l’ovogenèse et qui a des effets sur le développement de l’embryon. Exemple : bicoid chez la drosophile.

Gène candidat : Un gène qui, à cause de sa position chromosomique, son expression ou la structure de la protéine qu’il code devient un candidat pour une fonction particulière ou pour causer une maladie lorsqu’il est muté.

Gènes homologues : gènes dont les séquences présentent un certain degré de similitude (limite arbitraire). On considére que ces gènes dérivent d’un même gène ancestral. Composé de gènes orthologues* ou paralogues*.

Gènes orthologues : gènes homologues* dans le génome de deux espèces différentes et qui ont divergé après un évènement de spéciation.

Gènes paralogues : gènes homologues* dans le génome d’une même espèce et qui résultent d’un ou plusieurs évènements de duplication génique. Forme une famille multigénique.

Globule polaire : cellule issue d’une division cellulaire très asymétrique lors des divisions méiotiques de l’ovogenèse.

Haploinsuffisance : le fait que la possession d’un seul allèle fonctionnel au lieu de deux provoque un phénotype.

Hétérochromatine : structure chromatinienne compacte, souvent riche en séquences répétées, résistante à l’action de la DNAse I. La forte densité en nucléosomes de l’hétérochromatine limite l’accès de la machinerie transcriptionnelle à l’ADN (et favorise aussi le maintien sous silence et la stabilité des éléments transposables).

Hétérozygote : locus* (ou par extension individu) avec deux allèles* différents pour un gène donné. Opposé à homozygote.

Homozygote : locus* (ou par extension individu) avec deux allèles* identiques pour un gène donné. Opposé à hétérozygote.

LncRNA : pour long non-coding RNA. ARN de plus de 200 nucléotides qui ne codent pas une protéine. Vaste famille avec plusieurs milliers de membres chez l’Homme. Participent à de nombreuses fonctions notamment dans la régulation de l’expression génétique. Exemple : Xist, Hotair

Locus : emplacement sur un chromosome. Un gène peut y être situé mais pas forcément.

MicroARN : petits ARN (22 nucléotides en général) non traduits qui sont capables de bloquer la traduction d’un ARNm en se fixant sur une séquence cible (sur son 3’UTR* en général) avec l’assistance d’un complexe RISC.

Paralogues : se dit de gènes qui dérivent d’un ancêtre commun à la suite d’une duplication dans le génome. Peuvent se trouver dans un même organisme ou dans des organismes différents. Cas particulier de gènes homologues, à distinguer de gènes orthologues*.

Phénotype : état d’un caractère mesurable ou observable chez un individu.

Pléiotropie : qualifie un gène dont la mutation peut avoir des effets phénotypiques sur plusieurs organes ou tissus (gène pléiotrope).

Pluripotence : capacité d’une cellule à pouvoir se différencier en des types cellulaires provenant des 3 feuillets embryonnaires (et éventuellement en cellules germinales). Ex : les cellules ES ou les cellules iPS. Plus restrictif que la totipotence*, plus large que la multipotence*.

Promoteur : séquence juste en amont ou juste en aval du site de démarrage de la transcription d’un gène qui permet l’initiation de la transcription par les facteurs de transcription généraux.

Silencers : séquences d’ADN auxquelles se lient des facteurs de transcription spécifiques pour contrôler la transcription d’un gène dans le temps et dans l’espace (les silencers inhibent la transcription, contrairement aux enhancers). Contrairement aux promoteurs, ils ne se situent pas forcément juste avant ou juste après le site de démarrage de la transcription et leur orientation est indifférente. Ils sont cependant souvent dans le même domaine topologique de la chromatine (TAD) que le.s gène.s qu’ils contrôlent.

TAD : domaine topologique d’association. Région de la chromatine (flanquée par des isolateurs) où les interactions entre séquences régulatrices sont privilégiées.

Glossaire des molécules les plus étudiées en génétique

Antennapedia (Antp) :  facteur de transcription à homéodomaine, codé par un gène du complexe ANT-C. Exprimé essentiellement dans les régions thoraciques où il joue un rôle dans la formation des pattes chez la drosophile.

Beta-caténine (= armadillo chez la drosophile) : Protéine présente dans le complexe reliant la partie intracellulaire des cadhérines* aux filaments d’actine. Quand libre dans le cytoplasme, elle est dégradée en absence de Wnt*. En présence de Wnt, sa dégradation est stoppée. Elle pénètre dans le noyau et active la transcription de gènes cibles spécifiques en se liant aux facteurs de transcription LEF/TCF.

Bicoid : facteur de transcription à homéodomaine, régulant aussi la traduction. Il est codé par un gene à effet maternel chez la drosophile qui est transcrit dans les cellules nourricières et dans l’ovocyte. La protéine forme un gradient avec une quantité maximale du côté antérieur de l’embryon précoce de la drosophile et régule l’expression de plusieurs gènes gap.

Cas9 : endonucléase qui coupe l’ADN sur un site qui est complémentaire à un ARN guide de 20 nucléotides.

Caudal : protéine importante pour le développement des régions postérieures de la drosophile dont la traduction est inhibée par Bicoid*.

Cohésine : complexe de protéines qui maintiennent ensemble les chromatides d’un chromosome avant l’anaphase. Lors de la méiose, le complexe est différent de la mitose et n’est pas désassemblé lors de la première division méiotique.

CREB : facteur de transcription qui se fixe à l’ADN sur des éléments CRE en réponse à des concentrations élevées d’AMPc.

DNMT1 (ADN méthyltransférase 1) : enzyme qui transfère un groupement méthyle sur les cytosines des îlots CpG sur un brin néosynthétisé d’ADN à la suite d’une réplication et qui maintient donc la méthylation.

DNMT3A/3B (ADN méthyltransférase 3A ou 3B) : enzyme qui transfère un groupe méthyle sur les cytosines des îlots CpG qui n’étaient pas méthylées au préalable. Elle assure ainsi la méthylation de novo.

Dorsal : Régulateur de la transcription de la famille NFκB impliqué dans l’établissement de l’axe dorsoventral chez l’embryon de drosophile. Il est exprimé ventralement (nom donné d’après le phénotype du mutant perte-de-fonction).

E2F : facteur de transcription qui active l’expression de nombreux gènes nécessaires pour l’entrée dans la phase S du cycle cellulaire. Inactif quand associé avec Rb*.

FLC (Flowering Locus C) : Facteur de transcription à boîte MADS qui bloque la floraison en inhibant directement l’expression de FT. La vernalisation inhibe son expression.

Fushi-tarazu : gène pair-rule codant un facteur de transcription à homéodomaine, exprimé dans les parasegments pairs de l’embryon de drosophile.

Gènes homéotiques : gènes dont la mutation provoque une anomalie du développement où un segment de l’organisme prend les caractères d’un autre segment. Ex : antennapedia, ultrabithorax chez la drosophile.

Gli : (ou Cubitus interruptus chez la drosophile) : Famille de facteurs de transcription à doigts de zinc. Gli2 et Gli3 sont clivés et réduits à leur partie C-terminale répressive de la transcription en absence de Hedgehog. En présence de ce ligand, ils ont leur structure entière et active la transcription, notamment de Gli1 qui est toujours activateur.

Goosecoid : facteur de transcription à homéoboîte exprimé dans l’organisateur de Spemann. Réprime directement l’expression de XWnt8 qui est un répresseur de la formation de la tête.

HDAC ou (histone désacétylase) : enzyme qui catalyse la perte du groupe acétyl sur les lysines de la queue N-terminale des histones et ce qui renforce les liaisons faibles entre les histones et l’ADN et inhibe la transcription en diminuant l’accessibilité des facteurs de transcription à leur séquence cible.

Hunchback : Facteur de transcription à doigts de zinc qui est codé par un gène gap au cours du développement de la drosophile. Sa transcription est activée par Bicoid* dans la région antérieure et sa traduction est réprimée par Nanos dans la région postérieure. Codé également par le génome maternel.

MITF : facteur de transcription bHLH-LZ qui est essentiel pour la détermination, la prolifération, la survie et la différenciation des cellules de la lignée mélanocytaire.

Myf-5 : facteur de transcription de détermination myogénique de la famille des hélice-boucle-hélice basique. Exprimé tôt dans le lignage myogénique.

MyoD : facteur de transcription de détermination myogénique de la famille des hélice-boucle-hélice basique. Exprimé tôt dans le lignage myogénique.

Nanog : Facteur de transcription à homéodomaine qui maintient la pluripotence des cellules qui l’expriment.

Nanos : Protéine qui se lie à des ARN avec l’aide de Pumilio et qui, notamment, inhibe la traduction de l’ARNm de hunchback* dans la région postérieure de l’embryon de drosophile.

Oct4 (=Pou5f1) : facteur de transcription à domaine POU qui fait partie des facteurs de pluripotence. Avec Sox2*, active l’expression de Nanog*.

Oskar : protéine se liant à l’ARN qui organise la région postérieure de l’ovocyte puis de l’embryon de drosophile. Il est notamment essentiel pour la mise en place de l’axe antéro-postérieur et la production de cellules germinales.

Otx2 : facteur de transcription à homéodomaine qui spécifie le tube neural antérieur.

p53 : facteur de transcription qui joue de multiples rôles dans la régulation du cycle cellulaire et de l’apoptose. Si p53 n’est pas fonctionnelle (comme c’est le cas dans 50% des tumeurs), les cellules dont l’ADN comporte des lésions continuent à se répliquer, propageant à la génération suivante des mutations non réparées.

Pax3 : facteur de transcription à homéodomaine et à domaine Paired. Impliqué dans la mise en place de la bordure neurale et dans l’induction des facteurs de détermination myogénique dans le dermomyotome.

Pax7 : facteur de transcription à homéodomaine et à domaine Paired. Maintien le caractère de cellules souches des cellules satellites musculaires.

Pie-1 : facteur de transcription à doigts de zinc qui est réparti asymétriquement lors des premières divisions cellulaires chez C. elegans. Il est concentré dans les cellules qui vont contribuer à la lignée germinale. En son absence, il n’y a pas de cellules germinales et un excès de cellules intestinales et pharyngiennes.

PIWI : Protéine de la famille Argonaute qui a des fonctions importantes dans la lignée germinale en se liant à ses piARN. Souvent utilisé comme marqueur des cellules qui appartiennent à la lignée germinale.

Polycomb : famille de protéines qui catalysent des modifications épigénétiques des histones (ubiquitinylations, méthylations) et qui répriment ainsi l’expression génétique de manière durable.

Rb : (pour protéine du rétinoblastome) : protéine qui exerce un contrôle négatif sur l’avancée de la phase G1 du cycle cellulaire en séquestrant le facteur de transcription E2F*.

SHOOTMERISTEMLESS (STM) : facteur de transcription à homéodomaine qui est indispensable à la mise en place et au maintien du méristème apical caulinaire*.

Siamois : facteur de transcription avec un homéodomaine qui s’exprime dans la région dorso-végétative de l’embryon de xénope. Son expression est activée directement par β-caténine*/TCF.

Snail2 (ou Snai2 ou Slug) : facteur de transcription à doigts de zinc qui est un activateur majeur des transitions épithélio-mésenchymateuses* lors de la gastrulation et lors de l’émergence des cellules de crêtes neurales*.

SOX : Famille de gènes (ou de protéines selon le contexte) apparenté à SRY avec une boîte HMG (High Mobility Group) qui constitue un domaine de liaison à l’ADN. Ce sont des facteurs de transcription.

Sox2 : Facteur de transcription nécessaire au maintien de la pluripotence (ou de la multipotence selon les contextes) et de l’auto-renouvellement dans les cellules souches. Un des premiers marqueurs de la plaque neurale.

Sox9 : Facteur de transcription activé par SRY* qui dirige le développement des testicules et active directement l’expression de l’hormone anti-Müllerienne. Sox9 est également exprimé dans les chondroblastes en prolifération.

SRY : Facteur de transcription codé par un gène sur le chromosome Y et qui, en activant l’expression de Sox9*, permet de transformer la gonade bipotentielle en testicule.

Staufen : protéine qui se lie aux ARNm dans les ovocytes des animaux (notamment à l’ARNm de bicoid* chez la drosophile ou à l’ARNm de Vg1* chez le xénope) et les arrime à des moteurs moléculaires pour des déplacements aboutissant à leur localisation spécifique.

Su(H) ou Suppressor of Hairless (ou RBPJ chez les Vertébrés) : facteur de transcription qui s’associe dans le noyau avec le domaine intracellulaire de Notch* lorsque la voie de signalisation Notch* est activée.

Tbx5 : Facteur de transcription à boîte T qui est déterminant pour le développement précoce des bourgeons de membres antérieurs des Tétrapodes et des nageoires pectorales des Téléostéens.

Trithorax : groupe de protéines qui maintiennent la chromatine dans un état favorable à la transcription (contrairement aux protéines du groupe Polycomb).

Twist1 : facteur de transcription de la famille bHLH qui est exprimé dans les cellules de crêtes neurales et dont la mutation perte-de-fonction à l’état hétérozygote cause des malformations cranio-faciales.

VegT : Gène à effet maternel exprimé dans les futurs territoires endodermiques (dans l’hémisphère végétatif du xénope) et qui induit l’expression des gènes codant les ligands Nodal*, inducteurs du mésoderme*.

WUSCHEL (WUS) : facteur de transcription à homéodomaine qui est exprimé dans le centre organisateur du méristème apical caulinaire et qui migre via les plasmodesmes vers les cellules souches du méristème où il active l’expression de CLAVATA3*.

Xist : Long ARN non codant (17kb) synthétisé à partir d’un des chromosomes X des femelles de Mammifères et qui le recouvre, initiant sa transformation en corps de Barr*, transcriptionnellement inactif.

YAP : protéine co-activatrice de la transcription (avec les facteurs de transcription TEAD) qui est inhibée par la voie Hippo.

Glossaire des techniques et du matériel utilisés en génétique

3C : ou capture de conformation de chromosome : méthode pour identifier les régions d’un chromosome qui sont localisées à proximité dans un génome donné, à un instant donné.

Acridine orange : molécule qui est fluorescente en vert quand fixée sur l’ADN doule brin et en orange/rouge sur l’ADN simple brin, les ARN et dans les lysosomes. La fragmentation de l’ADN et l’augmentation du nombre de lysosomes lors de l’apoptose entraîne un ratio orange/vert plus élevé.

β-galactosidase : enzyme qui dégrade les β-galactosides en oses simples. Celle utilisée en recherche provient d’E. coli et sert de protéine rapportrice car son activité est facilement observable en présence du substrat X-gal où elle catalyse une réaction donnant un produit bleu.

Bisulfite : Par réaction avec ce composé chimique, les cytosines sont converties en uracile, alors que les cytosines méthylées ne sont pas affectées. Après séquençage, cela permet de connaître les cytosines qui étaient méthylées, notamment dans les îlots CpG où la méthylation des cytosines provoque une répression de la transcription.

BrdU (= bromodésoxyuridine) : Analogue de nucléoside apparenté à la thymine qui s’incorpore dans l’ADN lors de la réplication. Il est reconnu par des anticorps spécifiques qui marquent ainsi une cohorte de cellules qui ont proliféré à un moment donné.

ChIP (pour Chromatin Immunoprecipitation) : Utilisation d’anticorps pour isoler des régions spécifiques de la chromatine et identifier les régions d’ADN auxquelles sont liées les protéines régulatrices reconnues par ces anticorps.

CRISPR/Cas9 : méthode dérivée d’un système de défense bactérien où une endonucléase (Cas9) réalise une cassure double brin à un locus spécifié par un ARN guide.

Cycloheximide : Inhibiteur de la synthèse des protéines chez les Eucaryotes. Souvent utilisé pour étudier la vitesse de dégradation d’une protéine donnée ou pour voir si l’activation de l’expression d’une protéine est directe.

DAPI : ou 4′,6-diamidino-2-phénylindole. Molécule fluorescente quand elle se fixe sur l’ADN (particulièrement les régions riches en AT). Son spectre d’absorption est alors maximal à 358 nm (UV) et son maximum d’émission est à 461 nm (bleu).

DNAse-seq : méthode de séquençage à haut débit pour identifier des régions chromatiniennes ouvertes basée sur l’accessibilité laissée à la DNAse I de faire un clivage.

Dominant négatif : une protéine (ou un gène muté codant une protéine) qui non seulement est inactive mais aussi empêche les protéines normales d’agir. Utilisé pour réaliser des expériences de perte-de-fonction.

Double hybride : test d’interaction directe entre deux protéines A et B fondé sur l’activation de la transcription d’un gène rapporteur (2 protéines chimères : domaine de fixation à l’ADN + protéine A et domaine d’activation de la transcription + protéine B).

Electrophorèse : migration de molécules chargées (très souvent des acides nucléiques ou des protéines) dans un gel (d’agarose pour les acides nucléiques, de polyacrylamide pour les protéines) soumis à un champ électrique. dans les méthodes d’électrophorèse habituelles, ces molécules sont essentiellement séparées par leur taille.

Enhancer trap : méthode d’identification d’éléments régulateurs de la transcription par intégration au hasard d’un gène rapporteur dans le génome et étude de son expression. Utilisée surtout chez la drosophile.

Enzyme de restriction : endonucléase qui coupe l’ADN au niveau d’une séquence précise. Cette coupure peut être « de biais » et laisser quelques nucléotides simple brin (fragments à bouts cohésifs) ou alors laisser des fragments à bouts francs.

FISH : Hybridation in situ détectée par fluorescence : désigne habituellement l’hybridation de sondes fluorescentes sur des chromosomes pour localiser un locus particulier. Désormais également utilisé pour l’hybridation de sondes nucléotidiques fluorescentes sur les ARN pour étudier l’expression des gènes.

Gène candidat : Un gène qui, à cause de sa position chromosomique, son expression ou la structure de la protéine qu’il code devient un candidat pour une fonction particulière ou pour causer une maladie lorsqu’il est muté.

GFP : protéine de 27 kDa habituellement produite par la méduse Aequora victoria et qui émet une lumière verte (504 nm) quand elle est éclairée par une lumière bleue (475 nm). De nombreuses variantes avec différentes couleurs de cette protéine ont été obtenues par mutations. Peut être inclue dans une construction qui permet d’obtenir une protéine fusion (protéine d’intérêt liée à la GFP). Protéine rapportrice qui peut être suivie dans une cellule vivante.

Hi-C : technique qui permet de connaître la structure chromatidienne et notamment la présence de TAD en séquençant à haut débit des populations de deux fragments d’ADN restés attachés ensemble malgré l’action de nucléases.

Hybridation in situ : méthode de détection des ARN (souvent ARNm ou microARN) dans un embryon entier ou sur coupe basé sur l’appariement des bases entre une sonde marquée (par un antigène qui sera reconnu par immunohistochimie) et une séquence de l’ARN d’intérêt.

Luciférase : protéine rapportrice qui catalyse une réaction de bioluminescence (λmax ∼560 nm) en présence de son substrat, la luciférine (et d’O2, d’ATP et de Mg2+). Le gène est très souvent placé sous le contrôle de promoteurs ou d’enhancers dont on veut connaître l’activité.

Knock-in : méthode de remplacement d’un allèle sauvage d’un gène par un allèle différent (sans perte-de-fonction totale) grâce à la recombinaison homologue dans les cellules ES* de souris. Un knock-in complet implique la présence des deux allèles mutés ce qui est obtenu après des croisements entre hétérozygotes.

Knock-out : méthode de remplacement d’un allèle sauvage d’un gène par un allèle perte-de-fonction totale grâce à la recombinaison homologue dans les cellules ES* de souris. Un knock-out complet implique la présence des deux allèles mutés ce qui est obtenu après des croisements entre hétérozygotes.

Morpholino (MO) : Chaine apparentée à une chaine nucléotidique (mais non chargée négativement) qui peut se fixer sur un ARNm qui a une séquence complémentaire et inhiber sa traduction.

PCR (pour Polymerase Chain Reaction) : méthode d’amplification d’une séquence spécifique d’ADN définie par deux oligonucléotides à ses extrémités.

Protéine fusion : protéine d’intérêt dont la séquence est en continuité avec une protéine rapportrice (dans la très grande majorité des cas une protéine fluorescente comme la GFP*).

Puce à ADN (=DNA microarray) : Multiples fragments d’ADN fixés sur une petite surface (verre, silicium, plastique…) que l’on peut hybrider avec des ADNc produits à partir d’ARN provenant d’une ou plusieurs populations cellulaires différentes. L’hybridation de ces ADNc aux fragments permet de connaître l’expression de plusieurs centaines à plusieurs milliers de gènes.

qPCR : méthode de PCR où on peut suivre l’augmentation de la quantité d’ADN produit en temps réel, ce qui permet d’accéder à des valeurs quantitatives. Utilisée après une RT (Réverse Transcription), elle permet d’avoir accès de manière quantitative à l’expression des gènes.

Réverse transcription (ou transcription inverse) : technique de synthèse d’ADN utilisant une réverse transcriptase (ou transcriptase inverse), uneADN polymérase issue de rétrovirus qui est capable de synthétiser un brin d’ADN (appelé ADN complémentaire ou ADNc) en utilisant un ARN comme matrice et une amorce. Utilisée dans la première étape de la RT-PCR.

RNA-seq : séquençage à haut débit d’ADNc provenant d’une population d’ARN qui permet de quantifier l’expression des gènes.

RT-PCR : Technique d’analyse de l’expression des gènes par rétrotranscription des ARN qui permet d’obtenir des ADN complémentaires suivie d’une PCR* (quantitative (RT-qPCR) ou non).

SYBRGreen : molécule (2-{2-[(3-dimethylaminopropyl)-propylamino]-1-phenyl-1H-chinolin-4-ylidenmethyl}-3-methyl-benzothiazol-3-ium) qui s’accroche à l’ADN double brin (et non pas simple brin), ce qui active sa fluorescence. Utilisée pour réaliser des qPCR*.

TUNEL : On fait agir sur des embryons ou des cellules en culture fixés une Terminal Transférase qui ajoute des nucléotides marqués (par exemple du BrdUTP*) à l’extrémité des fragments d’ADN puis ces nucléotides sont reconnus par un anticorps couplé à un fluorophore. Les cellules apoptotiques ont beaucoup plus de marquage que les cellules normales à cause de la fragmentation de l’ADN et donc apparaissent fluorescentes.

UAS-GAL4 : Méthode qui utilise le facteur de transcription de levure GAL4 se fixant sur une séquence UAS pour faire exprimer un gène de manière contrôlée grâce à un promoteur spécifique des drosophiles transgéniques.

Ultracentrifugation : Centrifugation d’un extrait ou d’un mélange à vitesse très élevée (supérieure à 10 000 g) permettant la séparation des macromolécules.

Vecteur d’expression : Plasmide d’origine bactérienne ou virus modifié où un gène d’intérêt est sous le contrôle d’un promoteur permettant son expression dans des cellules in vitro ou in vivo.

X-gal (ou 5-bromo-4-chloro-3-indolyl-β-D-galactopyranoside) : galactose accroché à un noyau indole qui est un substrat « artificiel » de l’enzyme β-galactosidase* qui est très souvent utilisée comme protéine rapportrice. Le produit de la réaction donne une coloration bleu. Une molécule dérivée, le RedGal, est utilisée si on souhaite obtenir un produit coloré en rouge.

Vers le GLOSSAIRE GENERAL